Fiche d’identité
La cache | Fort Luitpold #1 et 2 (GC43ZGM) |
Owner | Heldenmaus |
Type | Tradi D4/T4.5 (pour la cotation la plus élévée) |
Période d’activité | 06/01/13 au 06/10/15 |
Localisation | France / Moselle |
La Moselle est une région d’une incroyable densité en ouvrages militaires allant du plus petit au plus gigantesques, en passant par une multitude de tailles et d’usages. Aujourd’hui, je vous emmène faire un duo de géocaches nommées « Fort Luitpold #1 » et … Allez, je vous laisse devinez le nom de la seconde.
Le nom complet d’origine de l’ouvrage est « Feste Prinz Regent Luitpold », ce qui vous indique qu’il est d’origine allemande. Il est construit avant la première guerre mondiale dans une Moselle alors allemande et servira également lors de la seconde guerre mondiale où il sera impliqué dans la bataille de Metz fin 44. Bien sûr les français, le récupérant après 1945, vont le rebaptiser. Il recevra alors le nom de « groupe fortifié l’Yser. Mais je vous vois piquer du nez… alors passons aux géocaches !
Il y avait deux boites dans ce bâtiment : une à chaque extrémité. Posées comme des tradis, la réalité est un peu plus compliqué que ça, puisque les points correspondaient à des entrées du bâtiment. Il fallait ensuite trouver les deux photos spoilers. Autant dire que la visite intégrale des lieux étaient de rigueur, et à priori c’était bien là le but !
Et c’est tant mieux car, si des forts j’en ai visité quelques uns, celui-ci est extrêmement riche en fresques et en équipements ! Aller directement au final aurait été vraiment dommage.
J’espère ne pas froisser l’owner des caches, mais si les lieux sont époustouflants, au niveau de la cache c’était plutôt sobre : les listings des caches sont faits de deux lignes de textes et les boites sont de la « récup ». C’est vraiment ce qui m’a marqué au cours de mon passage : ce décalage entre le potentiel du lieu, il y avait possibilité de faire une multi d’enfer, et les géocaches. Mais cela s’explique certainement par une pose de la géocacheuse allemande lors de son exploration sans possibilité de revenir sur place. Toutefois la découverte des lieux compense largement le côté un peu « à l’arrache » des caches.
Alors ces lieux justement : il s’agit d’un casernement fortifié allemand comportant 2 bâtiments, 8 coupoles d’observation, 7 moteurs pour générer l’électricité, d’immenses citernes, des galeries souterraines pour relier les deux bâtiments, etc.. etc… . C’est dur de s’en rendre compte en visitant les lieux maintenant, mais ce genre de lieu était le top de ce qui se fait à l’époque en matière d’infrastructures.
Si la construction est allemande, le fort redevient évidemment français entre les deux guerres pour repasser entre les mains des allemands en 1940 quand les forces françaises se retirent, et bien sûr redevenir français à la fin de la seconde guerre. Toutefois en visitant le fort, c’est bien sûr la présence allemande qui se remarque puisque ce seront les dernières troupes à occuper le fort au cours de son activité.
Et la visite est remarquable par les très nombreuses peintures présentes sur les murs du bâtiment. On en croise de temps en temps dans les ouvrages, mais ici la densité est impressionnante tout comme le plutôt bon état de conservation.
Si vous visitez un fort non rénové actuellement, vous avez en tête l’image d’un lieu sombre et gris. Et bien oubliez cette vision (en allant par exemple visiter un fort entièrement rénové), les pièces étaient souvent colorées et éclairées grâce à un système électrique externe pouvant devenir interne en cas de coupure.
Outre les peintures, il reste dans ce fort des éléments de cuisine, car il fallait tout de même nourrir jusqu’à 560 hommes.
La visite alterne pièces communes généralement joliment décorées, couloirs gigantesques, salle des moteurs, zone de guets ou de combats, passages souterrains, et j’en passe.
Si les caches ne sont plus, le bâtiment lui est bien sûr toujours là, mais l’accès n’est certainement pas sans quelques risques puisqu’un gardien parcours les lieux et à déjà mis certains géocacheurs dehors. Et pour rappel, l’accès aux terrains militaires est bien sûr interdit.