[Livre] How to Puzzle Cache

by Fabien
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Laissez-moi vous présenter un livre qui vous sera certainement précieux si vous aimez les mysteries et encore plus si vous ne les aimez pas. Il s’agit de ‘How to Puzzle Cache’. Alors, certes il est en anglais, mais ne vous sauvez pas tout de suite, c’est tout à fait lisible avec un anglais très moyen.  Le but de ce livre est de vous fournir de nombreux outils, mais également de vous guider à travers quelques bons réflexes à acquérir quand vous vous trouvez face à une mystérieuse mystery pleine de mystères.

Note sur les conflits d’intérêts : Je n’ai aucun lien d’intérêt avec Cully Long et aucun lien n’est affilié. J’ai acheté mon édition du livre. Il s’agit d’ailleurs de la première édition. C’est donc de celle-ci que je parlerai principalement. Une partie des informations complémentaires proviennent du podcast de Sonny et Sandy : PodCacher que je vous encourage à écouter. Les images présentes sur cet article sont publiées avec l’accord de l’auteur.

How to Puzzle Cache est écrit par Cully Long, connu également en tant que ‘ChildOfAtom’ dans le monde du Géocaching new-yorkais. La première édition du livre date de 2014 et une seconde version est sortie fin 2019.  Accessoirement, Cully Long a écrit deux romans situés dans l’univers du géocaching : ‘The Lost Frenchman’ et ‘Ghost Tree Canyon’, ainsi qu’un livre d’activités pour les enfants, toujours dans l’univers du géocaching. Vous retrouverez tout cela sur sa page.

 Comme indiqué précédemment, How to Puzzle Cache est un livre de référence sur l’univers des énigmes spécifiquement appliquées au géocaching. Et c’est d’ailleurs à ma connaissance, pour l’instant, le seul livre existant sur le sujet. Voyons cela plus en détail !

 

Comment est structuré le livre ?

Le livre aborde de nombreux thèmes relatifs aux mysteries et débutera par une introduction rappelant quelques bases quant aux règles des mysteries, à la structure, à l’utilisation des pages et tout de ce que vous êtes amené à rechercher lors de la résolution d’une mystery. Vous reverrez également rapidement le fonctionnement d’un moteur de recherche et des geocheckers. C’est toujours bien de reprendre les fondamentaux.

Le second chapitre vous plongera dans le monde caché. C’est un chapitre très court qui vous donnera des pistes pour voir ce qui est constitutif de la page, mais invisible lors de l’utilisation courante de votre navigateur.

Crossing-over vous fera un petit tour des principaux ‘puzzles’ qui peuvent se cacher derrières des mots ou des grilles diverses et variées. Ce n’est pas forcement le chapitre le plus passionnant, mais il est utile et permet de recenser ce qu’il faut faire devant une telle structure, si elle vous est inconnue.

Vient ensuite un chapitre sur les transformations et orientations où vous allez pouvoir réviser vos projections, croisements de droites, cercles et autres trucs quand vous avez des séries de coordonnées. C’est également là que le livre traite des différentes conversions.

Suivent deux très courtes parties sur les substitutions et les ordonnancements. Ici ce sont des concepts qui se veulent généralistes et qui permettent d’appréhender la suite. En effet, c’est une introduction pour le chapitre suivant qui porte sur les codes et chiffres. Ce dernier est un chapitre conséquent qui abordera les substitutions mono alphabétiques. Évidemment pas l’intégralité, ce ne serait pas possible, mais les plus classiques, c’est-à-dire celles que vous trouverez souvent en géocaching. Vous trouverez de nombreux autres alphabets en annexe du livre.

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On continue logiquement avec les codages plus complexes, c’est à dire quand ils sont poly alphabétiques ou quand il y a une transposition dans le texte. Là encore le chapitre aborde les principaux, et là aussi l’exhaustivité est impossible. Si vous voulez vraiment plus d’éléments, il existe quelques très bons livres sur les codes secrets dont je vous ferai une petite revue dans quelques temps.

On poursuit dans les messages rendus inintelligibles via les systèmes numériques alternatifs et les écritures informatiques. Ici, c’est peut-être moins clair, donc je vais donner quelques précisions. Il s’agit des changements de base, des anciens systèmes de comptage (maya, romain, égyptien, etc.), mais également de codages de type ASCII, Rot47, Base64, etc.

Le chapitre suivant est dédié à la stéganographie, c’est-à-dire l’art de cacher une information dans une autre, que ce soit un texte, une image ou un son. Il sera suivi d’un autre parlant également de stéganographie, mais plus spécifiquement lié à la façon de cacher cette fois-ci l’information dans un fichier informatique, le tout mêlé à d’autres camouflages, un peu façon pot-pourri, puisqu’on passe des codes barres à certains langages de programmation, par exemple.

Vient ensuite un chapitre qui ne réveille pas en moi de bons souvenirs, puisqu’il s’agit du thème des maths. Ici, heureusement, pas de cours magistral, mais quelques rappels de concepts qui peuvent révéler des coordonnées. Ce chapitre ne vous donnera qu’une idée très générale de pistes qu’il faudra aller creuser ailleurs.

Et suivant le même principe, un chapitre présentera les énigmes et la musique.  Là aussi, vous aurez des éléments relativement simplifiés et des concepts de bases vous permettant de mettre le doigt sur une possible réponse.

On se rapproche de la fin avec une partie qui porte sur la pensée latérale ou comment penser ‘Outside the box’, comme on dit en Bretagne (j’sais pas, je suis sûr qu’on le dit en Bretagne :p). Il sera suivi d’une partie ‘dernier recours‘ avec des trucs  à utiliser si tout le reste du livre ne vous a pas aidé. Et on terminera par un chapitre vous donnant des pistes sur comment gérer ses réponses chèrement acquises.

Et alors ? C’est terminé ? Pas tout à fait, puisqu’il reste une partie relativement dodue sous forme d’appendices. Les premières parties sont consacrées à vous fournir nombre de liens et d’applications pour vous aider dans l’élucidation des énigmes. Ceci est suivi d’une cinquantaine d’alphabets en tout genre et d’une clé de détermination des codes. C’est une partie qui peut être très intéressante à utiliser si vous vous trouvez devant un code bien mystérieux. Une clé de détermination, c’est un diagramme qui vous aide à trouver le code possible en fonction de ses caractéristiques et en suivant une série de questions/réponses. Cela peut paraître un peu complexe vu comme ça, mais si vous vous focalisez simplement sur une étape après l’autre, c’est un outil plutôt simple à utiliser.

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Comment sont structurés les chapitres ?

Tout au long de ses 320 pages How to Puzzle Cache vous propose donc d’aborder différents aspects que peut prendre une cache mystère. Chaque univers, couvert par un chapitre, se présentera toujours sous la même forme avec une partie de théorie et une mise en pratique des informations apportées. Les bases seront toujours abordées et, petit à petit, l’auteur montera en puissance.  Voyons donc cela plus en détail.

Après une petite introduction, Cully vous propose de parcourir les différentes notions importantes relatives à cet aspect de la mystery. Prenons, par exemple, le chapitre sur les coordonnées et leurs transformations. Une première partie vous expliquera ce qu’est une projection et comment faire, ainsi que la notion de centroïde, les calculs d’intersections que ce soit entre deux lignes ou des cercles ou encore les notions de résection et d’antipode. Puis il abordera les problèmes de conversion d’unités et enfin des angles.  Le tout avec de nombreuses images et exemples ainsi que de nombreuses petites notes qui apportent des informations supplémentaires.

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La conclusion se passe en trois temps. Tout d’abord, il y a une ‘checklist’ qui reprend les réflexes importants à avoir face à ce genre de cas. C’est très court, mais c’est très bien comme ça. En 4 ou 5 points, Cully vous résume les habitudes que vous devriez prendre face à une mystery du type du chapitre, ou pour toute mystery pour les chapitres généralistes. Par exemple, pour un des premiers chapitres sur le ‘Monde caché’ : avez-vous recherché des textes blancs sur blanc, la présence d’acrostiches, la présence de couleurs ou de polices différentes, vérifié le code source de la page, etc.

L’étape suivante sera une fausse mystery mais qui a tout d’une vraie. À vous de tenter de la résoudre en mettant en pratique ce que vous avez vu dans le chapitre en cours. Une fois la solution trouvée, ou si vous séchez complètement, vous pourrez consulter la solution. Ce qui est bien fait, c’est que les étapes sont numérotées et que vous suivrez le raisonnement du ‘géocacheur’ de sa réflexion générale jusqu’à un focus de plus en plus précis sur la bonne réponse. Donc, si vous n’avez pas trouvé la bonne réponse, vous pourrez retourner travailler dès que vous avez obtenu l’indice qui vous manquait. Et si vous avez trouvé la bonne réponse, vous aurez peut-être des pistes de réflexion auxquelles vous n’auriez peut-être pas pensé. Le but de l’auteur est que vous gagniez en confiance. Si vous avez lu attentivement le chapitre qui précède, vous devez pouvoir résoudre la mystery. À la fin se trouvent les bonnes coordonnées !

L’étape finale (dans la première édition) est une nouvelle mystery, mais sans la solution. La seule façon de savoir si vous avez trouvé la bonne réponse est via le checksum de la réponse. Mais pourquoi tant de haine me direz-vous ? Et bien, Cully explique que s’il ne donne pas d’aides ou de réponses, c’est que vous n’en aurez pas dans ‘le vrai monde’. Et que si vous savez que vous pourrez avoir la réponse vous risquez de ne pas vraiment chercher. Vous allez vaguement regarder quelques minutes, ne pas trouver et aller regarder la réponse. Toutefois, dans la nouvelle version, chaque puzzle a désormais 5 hints qui seront de plus en plus parlants. Ceux-ci seront à retrouver à la fin du livre avec un système de numéros. Les hints 1 à 3 sont généraux et en clair, les hints 4 et 5 sont plus précis, mais sont codés.

 

Quelles améliorations apporte la seconde version ?

La nouvelle version de ‘How to Puzzle Cache » vise en partie à suivre l’évolution du site geocaching.com comme la possibilité de voir la position corrigée de la mystery ou les différents changements de l’app. Toutefois, la majeure partie du livre, celle concernant les mysteries, n’a que peu changé. Finalement, les plus grosses modifications touchent la première et la dernière partie.

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Il y a bien eu quelque ajouts comme, par exemple, l’ajout d’éléments comme What3Words. Ajout également d’un type de mystery qui commence à devenir de plus en plus fréquent : les story puzzles.  Si vous ne connaissez pas le principe, ce sont des énigmes qui sont cachées dans une petite histoire. Et en général une fois qu’on a lu toute la description on se demande où est l’énigme. Souvent dans ce genre d’énigme, il y a quelque chose qu’il faut compter… et ça peut être à peu près tout et n’importe quoi.

Comme indiqué précédemment, les aides de la seconde énigme ont été revues pour permettre de trouver la bonne piste si celle-ci vous a échappé.

Pour ceux qui auraient déjà la première édition, il est possible de commander uniquement la mise à jour que vous trouverez uniquement sur Lulu. Pour la France, cela revient à 10,50€ (5.95 pour le livre et le reste en livraison et taxes)

 

Mon opinion sur le livre

J’ai vraiment apprécié ‘How to Puzzle Cache ». Il aborde rapidement de nombreux axes des mysteries et vous permettra de parcourir un large éventail d’énigmes possibles. Alors oui, vous trouverez toujours des mysteries ou des domaines qui n’auront pas été abordés par le livre, tout comme vous lirez des choses qui ne vous serviront jamais. Toutefois, vous aurez là une bonne base pour parfaire ensuite vous-même votre culture « géocachesque ».

Si quand vous êtes face à une mystery, vous ne savez jamais comment commencer, ce livre sera idéal pour vous, car il y a là un gros travail de structuration des possibilités qui s’offrent à vous. Gardez le sommaire sous la main et parcourez-le de façon méthodique, vous avez des chances de trouver des pistes. De plus, les deux arbres décisionnels ainsi que la liste des alphabets en fin de livre seront également des alliés précieux.

J’aurai tendance à vous conseiller d’ailleurs de rajouter des pages au livre avec vos propres expériences de mystery. En effet, c’est toujours rageant de savoir que l’on a déjà résolu une mystery d’un certain type et de ne pas réussir à remettre la main sur le codage.

Et même si How to Puzzle ne remplacera pas complètement un livre spécifiquement dédié aux codages, il vous donnera une vision bien plus large que ces ouvrages et surtout vous permettra de voir les codages via le prisme du géocaching et donc de la recherche (en général) de coordonnées.

Pour ce qui est de la langue, j’aimerais vous rassurer. Mon anglais est très moyen et très scolaire, mais je n’ai pas eu spécialement de difficulté avec le fait que le livre soit en anglais. Donc c’est très abordable. Il faut dire que c’est un livre technique et non pas de la littérature, donc la plupart des termes « complexes » sont similaires dans les deux langues.

 

Où le trouver ?

Si vous vivez en France, le moins cher (et le plus rapide) sera de passer par Amazon. Il vous en coûtera environ 24€. Il vous sera également possible de passer pas la page Lulu de l’auteur à l’adresse : https://www.lulu.com/spotlight/cully, mais vous devrez y ajouter les taxes, les frais de port et une éventuelle commission de votre banque pour le payement en dollars.

Si vous ne voulez prendre que la mise à jour, il faudra passer par la page Lulu. À noter qu’il ne semble pas exister de version numérique. Ce qui est dommage, quand on ne vit pas aux États-unis, la mise à jour coûte relativement cher une fois ajoutées toutes les taxes.

 

Le pathtag contest

Si vous arrivez a trouver la solution à dix des mysteries de n’importe quelle édition, vous pouvez participer au ‘pathtag contest‘. Les 500 premiers géocacheurs à donner 10 bonnes coordonnées gagneront un pathtag. Si vous ne connaissez pas les pathtags, il s’agit généralement d’une sorte de petit géocoin faisant 2.3cm de diamètre, mais dont le numéro de série (qui est le même pour tous les pathtags d’une même série) n’est pas trackable sur le site geocaching.com, mais sur pathtags.com. Ces petits objets servent de signatures dans le domaine du géocaching, mais pas que, et sont souvent échangés entre géocacheurs.  C’est surtout populaire aux États-Unis même si on commence à en trouver un peu en France.

Je vous propose ici une vidéo de Lampay qui vous explique ce qu’est un pathtag :

Une fois que vous avez trouvé dix coordonnées, vous pouvez aller sur le site pour donner vos réponses. Simplement,  il ne faudra pas donner les coordonnées, mais vous devrez répondre à une question sur le lieu donné par les coordonnées de la mystery. Il s’agit toujours de lieux intéressants à découvrir avec Street View ou Google Map.

 

Quelques astuces de l’auteur

Cully Long s’est entretenu avec Sonny et Sandy dans le podcast Podcacher et je vous propose de vous résumer quelques éléments ici.

Peux-tu donner quelques exemples d’énigmes les plus complexes ?  Il y a des énigmes complexes partout et chaque région à ses spécificités. Par exemple, à San Francisco, il y a beaucoup d’énigmes portant sur les langages et les programmes informatiques. Par exemple, si ton boulot est de débugger des scripts python, tu peux te dire que ça ferait une bonne énigme. Et si des gens font le même boulot que toi, pour eux c’est une énigme simple. Et pour quelqu’un comme moi qui n’y connait rien, si je vais à San Francisco, je ne peux pas faire celle-ci ni celle-là, etc. Donc ça dépend d’où tu es et de quelle est la « couleur locale » des géocacheurs qui font vivre la communauté.

Pour quelqu’un qui débute avec les énigmes quelles seraient les 2 ou 3 astuces pour commencer ? Je pense qu’apprendre à résoudre des mysteries c’est un peu comme apprendre à trouver des caches. Au début on y passe beaucoup de temps et on ne trouve rien, puis quand on revient avec un peu de pratique, c’est vraiment évident. On crée un « sens du puzzle », comme on crée un « sens du géocaching ». Il est possible de faire une Pocket Query de la zone et de les classer par difficulté. On commence alors par les D1 et on pratique.

Résoudre des mysteries c’est une question de pratique. La première fois que vous allez voir un code comme du Bacon, vous allez chercher longtemps. Mais vous allez apprendre. La fois suivante, si vous retombez sur ce code vous allez être capable de reconnaître des indices sur la page, si on parle de cochon par exemple. (Pour info, le codage « Bacon » vient de Francis Bacon, pas du cochon…).

La mystery, une activité de solitaire ? Tout comme le géocaching n’est pas nécessairement une activité solitaire, résoudre des mysteries ne doit pas l’être non plus nécessairement. Trouvez-vous un « puzzle buddy » (un copain de mysteries)! Quelqu’un avec qui vous pourrez échanger des idées et vos trouvailles. Chacun a des connaissances différentes , cela permet de s’entraider et d’échanger des informations et d’aller chercher la cache ensemble. Cela également permet d’augmenter la base de connaissances.

 

Et maintenant allez donc résoudre une ou deux mysteries ! :p

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