Fiche d’identité
Le lieu | Métro de Charleroi |
La position | Belgique/Région Wallone/Charleroi |
La cache | H.16 Charleroi – « Le métro fantôme » GC5HJ5D |
Laissez moi vous raconter une histoire belge : celle d’un métro dont la construction fut terminée il y a bien longtemps et dont une partie ne fut jamais mise en circulation. Et si je vous raconte cette histoire, c’est que bien sûr une cache y a élu domicile. Allons ensemble parcourir cette Wherigo peu banale.
Commençons peut être par expliquer le pourquoi du comment. En 1976, les travaux pour un système dit de « métro léger » sont lancés pour palier aux problèmes de circulation en ville. Ce qui est appelé métro léger c’est un ensemble de tramways roulants sur une infrastructure type « métro », c’est à dire complètement séparés du trafic. Mais voila, des transferts de compétences et des réductions de budgets font que les plans initiaux seront perturbés et qu’un segment achevé en 1985, celui de Châtelet, ne sera jamais utilisé.
Ce sont donc 6,8 kilomètres de ligne et 8 stations qui sont laissés à l’abandon. Sur ces 8 stations, 4 sont prêtes à servir… et ce seront les 4 qui vont nous intéresser lors de notre exploration.
La cache que nous allons parcourir est de type Wherigo et plus précisément « Reverse ». Si vous ne connaissez pas le principe d’une wherigo reverse, le système est très simple : la cartouche vous indique à quelle distance vous vous trouvez de la cache et … c’est tout… Il n’y a pas de flèche, pas de direction. Juste une distance qui change plus ou moins vite selon que vous soyez ou non dans la bonne direction.
Ce système est très répandu dans certains secteurs et cela s’explique par la simplicité de sa mise en oeuvre pour l’owner. Il s’agit d’une cartouche générique créée par -Waldmeister- et utilisable par tous pour créer une cache très facilement et rapidement. Ce qui va permettre d’adapter la cartouche à ses besoins est une série de trois nombres qui seront entrés par le géocacheur à l’initialisation de la cartouche.
Si je vous indique cela, c’est que ce sera ma petite déception sur cette cache : les lieux sont magnifiques mais la cache est relativement simple. L’idée de la Wherigo est ici très bonne, mais que l’on aurait aimé un vrai scénario avec une belle aventure qui se serait servie du potentiel hors-norme des lieux…
Sans spoiler la cache, car tout cela est indiqué dans le listing, ces fameux trois nombres nous les trouverons dans la première station grâce aux lampes UV. Une fois les trois précieuses informations recueillies, c’est parti pour la balade dans le « Métro fantôme » !
Au programme de la cache, tout d’abord des stations de métro abandonnées bien sûr ! Tout y est prêt pour accueillir le passager (fantôme, évidemment). Venez prendre les escaliers, consulter les panneaux d’information ou encore grimper par l’escalator. Ma station préférée est la troisième : la station souterraine. L’obscurité et le confinement accentuent l’ambiance de lieux.
Ensuite évidemment, vous pourrez suivre le trajet du métro : tantôt aérien, tantôt souterrain, là encore, tout est présent pour qu’un tramway y passe. Et sur ces rails on va y passer pas mal de temps puisque ce sont près de trois kilomètres (de mémoire) qu’il faudra parcourir à l’aller.
Et c’est tant mieux car cela nous laissera grandement le temps d’admirer les nombreux graffs, dont beaucoup sont de vraies merveilles. Il faut venir ici autant pour l’ambiance « urbex » que pour ses œuvres parfois complètement dingues comme par exemple plusieurs mètres d’une fresque consacrée à Albator.
Alors que l’on imagine souvent un monde gris et sombre, ici tous les murs, mais aussi la plupart des installations sont couvertes de couleurs. Certains parleront de vandalisme, d’autres d’œuvres d’art. Je vous laisserai vous faire votre propre avis.
Au terme d’une balade merveilleuse et après moult photos, nous voici au terme de notre périple. La boite en main nous pouvons faire demi-tour, par le même chemin, forcement, car les accès à ce métro fantôme ne sont pas légions (des morts :p).
Justement qu’en est-il de l’accès ? Et bien c’est évidemment une zone un peu grise. A priori, vous n’avez rien à faire ici, mais si vous vous faites prendre on vous demandera simplement de sortir de là. Pensez simplement qu’il peut y avoir du passage des agents d’entretien belges car Charleroi continue à vaguement entretenir ces lieux pour diverses raisons dont l’espoir de faire fonctionner cette section un jour, mais également parce qu’une partie du courant du reste du réseau passe par là. Donc vous êtes prévenus.
Vous allez vous dire, faisons cette cache de nuit, ça limitera les rencontres. Alors pour ce qui est des rencontres avec les agents du métro, certainement… mais pour ce qui est des autres rencontres, j’ai peur que non. Ici, toute une faune plus ou moins recommandable gravite. Évitez donc de venir ici seul et/ou la nuit. Si vous croisez Enrico… et bien… il vous faudra l’écouter… longuement.
Donc vous l’avez certainement compris, cette cache mérite le déplacement si vous aimez l’urbex. Ce qui est étonnant, c’est qu’en plus de trois ans, seules 133 visites soient comptabilisées pour un taux de 63% de favoris. Venez faire monter les stats ! Il faudra compter environ 2h pour en venir à bout, plus le temps de faire les photos pour les plus artistes d’entre vous.
3 réponses sur « Le métro fantôme de Charleroi (Au fil des caches) »
Bonsoir, il n’y a pas que les belges pour laisser à l’abandon de tel projet. Ligne Sk de Noisy le Grand, le sujet est largement documenté sur le net mais peu connu du contribuable voire des habitants de Noisy . Je viens d’aller sur le lien de la cache qui permettait de découvrir les lieux mais le dernier log parle de lui même. Contrairement au train fantôme, tout à été vandalisé depuis peu.
Merci pour votre manière bien à vous d’écrire vos textes et nous faire partager vos découvertes.
Merci beaucoup pour cet intéressant complément d’information. Effectivement la Belgique n’a pas le monopole de l’argent public gaspillé.
[…] ne reviendrais pas trop en détail sur celle-ci, j’avais fait en effet un article sur cette cache dans ce lieu étonnant. Pour résumer, la cache nous emmène le long d’une […]