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Bidouille

Le transfert d’image sur bois pour fabriquer quelques objets « signature »

Fabriquons quelques objets souvenirs à placer dans les caches grâce à la technique du transfert d’image sur bois.

J’aime beaucoup trouver des objets personnalisés aux armes des géocacheurs dans les caches que je parcours. Ce qui est sympa, c’est que l’on en trouve de toutes sortes : geowood, cartes de visite, et beaucoup d’autres objets faits main portant le sigle des géocacheurs passés avant nous. Et n’ayant pour l’instant aucune signature à laisser dans les boites, je vais pallier à cela et en faire une série. Pour cela, je vais utiliser la méthode du transfert d’image sur bois. L’avantage de la technique : c’est facile à faire (j’ai deux mains gauches… et ne suis pas gaucher) et ne demande pas forcement de talents artistiques (ça tombe bien, je n’en ai absolument pas).

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Il n’y a plus qu’à les placer dans les caches !

Préambule : La méthode que je vous propose ici est très simple, mais demande un peu de temps, surtout si vous voulez le faire en grande quantité. Elle fonctionne aussi pour décorer une cache en bois ou vous fabriquer un Travel bug. Le but est de transférer une image, votre logo par exemple, sur du bois.

  • Nous aurons besoin d’une imprimante. La mienne est à jet d’encre, mais si vous avez une imprimante laser, ça marche encore mieux.
  • D’un logiciel pour retourner l’image et/ou le texte. Pour ma part, j’utiliserai uniquement la suite Open Office (Libre Office est absolument identique), mais vous pouvez utiliser un logiciel de dessin, si vous êtes plus à l’aise avec.
  • D’un produit pour le transfert de l’image : j’utilise du « vernis colle » (quelle que soit la marque). Le « gel médium » est recommandé pour les impressions laser. D’ailleurs, la qualité est la meilleure avec ce dernier combo.
  • De bois : choisissez un bois non verni pour que l’image « accroche » aux fibres du bois.
  • D’une scie (uniquement si vous faites des plaquettes comme je vais le faire) : j’utilise une scie sauteuse… parce que c’est ce que j’ai. Le top aurait été une scie à ruban, mais du moment que vous sciez droit tout en épargnant vos doigts, ça marche.
  • Du papier de verre : à grains fins pour poncer la surface de transfert et d’un à plus gros grains pour lisser les zones de découpes.
  • De vernis extérieur (facultatif) pour protéger encore mieux nos créations.

C’est bon ? Vous avez tout ce qu’il faut ? Ajoutez à cela une journée pluvieuse pour avoir un peu de temps et nous pouvons attaquer !

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Le vernis-colle à l’oeuvre

 

La Création de notre image : Le but ici est tout simplement d’avoir une image que l’on retourne par effet miroir pour que le transfert produise une image finale dans le bon sens. Ici, il y a moult techniques : choisissez celle que vous préférez ! Si vous savez le faire, passez directement à la section suivante 🙂 ! De même, si votre image n’a pas de sens particulier et que vous ne mettez pas de texte, rendez-vous également directement au même endroit.

Vous pouvez utiliser n’importe quel logiciel de dessin pour retourner votre logo, ou tout simplement utiliser la fonction « retournement miroir », si votre imprimante le gère (la mienne, malheureusement non). Pour tester le système, je vais faire un côté avec une image en couleur et un côté avec un texte en noir. Et pour essayer de limiter les manipulations, je vais imprimer 24 objets d’un coup en faisant une sorte de planche contact.

Pour ma part, je vais utiliser Writer de la suite Open Office pour plusieurs raisons : 1) j’ai horreur des logiciels de retouche d’image et je ne comprends rien au système de calques :p 2) je vais imprimer une page pleine d’éléments à transférer et je trouve que mettre cela dans un tableau c’est plutôt pratique, surtout pour la découpe, car j’aurai ainsi des lignes à suivre 3) je vais imprimer deux côtés donc le tableau me permettra d’avoir les deux éléments bien en face… enfin, j’espère… 4) Microsoft Word a des fonctions similaires, mais je n’ai plus de licence.

Apache-OpenOffice
Une des alternatives à Microsoft Office

Je vais commencer par ouvrir Open Office Write et faire un peu de place sur ma feuille en réduisant les marges. Cette étape est facultative, cela dépend de la taille et du nombre d’objets que vous voulez imprimer. « Format > Page » et dans la partie « Marge », je mets le minimum possible pour les 4 marges. En entrant « 0 », le logiciel va vous proposer la plus petite marge possible pour votre imprimante.

OfficeFormatMarges
Dans les options de la page… 

OfficeMarges
… nous supprimons le plus de marge possible

Ensuite, je vais créer un tableau pour me faciliter la mise face à face des images et pour me simplifier la découpe. « Insertion > Tableau ». Je vais faire 4 colonnes pour 6 lignes vu que je veux des objets d’environ 5*5 cm. Un petit calcul plus tard, je sais que la taille optimale ce sont des cases de 4.80 cm de côté. Je sélectionne tout le tableau et fais un clic droit dessus puis « Ligne > Hauteur » que je configure à 4.80 cm en décochant « Adapter à la taille ». Il faudra faire pareil pour les colonnes. Me voilà donc avec une page pleine de jolies cases vides, il ne reste qu’à les remplir.

OfficeInsertionTableau
Ajoutons un tableau…

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… et configurons-le… 

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… au mieux.

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Et voilà le tableau avec des cases optimisées.

Je vais faire une face avec une image et une face avec du texte, mais on pourrait évidemment mixer les deux. Vous pouvez le faire soit dans un programme de dessin, soit directement dans Writer (nous verrons comment un peu plus loin). Une fois que votre image est prête, vous pouvez l’importer dans le traitement de texte : « Insertion > Image > A partir d’un fichier » ou en tout bêtement en faisant un glisser-déposer. Normalement celui-ci va s’adapter au mieux à la taille de la case, mais vous pouvez bien sûr modifier sa taille et sa position. Moi je laisse ainsi bien au centre.

OfficeInsertionImage
Ça fonctionne aussi avec un drag&drop.

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Quel logo bizarre :p

Pour retourner l’image, on fait un clic droit dessus puis « Image > Image » et « Refléter horizontalement ». On valide et c’est tout ! Je vais bien sûr copier mon image dans toutes les cases et je passe à la seconde face pour le texte après sauvegarde.

OfficeImageRetournement
À l’envers…

OfficeMultiplication
… et en version famille nombreuse.

Je garde mes cases et vais les remplir avec du texte. Ici l’astuce est d’utiliser la fonction « Fontwork » pour pouvoir retourner le texte. Pour y accéder, il faut cliquer sur le petit A dans un cadre en bas dans la barre de dessin. Si celle-ci n’est pas affichée, faite (Affichage>Barre d’outils>Dessin » ou tout simplement « FontWork » à la place de « Dessin ».

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Oh ! Qu’elle est bien cachée !

Ce qui est bien avec Fontwork, c’est que l’on va pouvoir donner le style et la couleur que l’on veut au texte. On commence par choisir ce qui nous inspire le plus dans la galerie.

Puis, on double clique sur le gros « Frontwork » qui vient d’apparaître, on tape son texte et on valide.

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MPLC toi-même !

Il ne reste qu’à choisir la courbure, les espaces entre les lettres, la couleur, etc…  et la taille. Pour la première partie, il y a plein d’options à manipuler, mais personnellement, je vais faire (presque) sobre.

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Le choix de la forme

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Le résultat en version « sobre »

Puis on adapte à la taille. Comme dans beaucoup de programmes, le fait de maintenir la touche « Maj » enfoncée permet d’avoir un changement de taille tout en préservant les proportions.

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La première moitié du texte

Pour retourner ce texte, on clique sur le texte et dans la barre de dessin (toujours en bas, sauf si vous l’avez déplacé) on choisit l’icône « Des(activé) l’extrusion. Cela permet de faire passer notre texte en 3D. C’est indispensable pour faire une symétrie en effet miroir.

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Passage de 2D vers 3D

C’est super moche, mais ce n’est pas grave, c’est temporaire. Il est apparu une barre « Paramètre 3D » On clique « Profondeur » et on choisit « 0 » (mais vous pouvez laisser un effet 3D si vous le voulez et du coup vous avez d’autres options à bidouiller si vous le voulez), puis faite une rotation à gauche (ou à droite, je ne suis pas comme ça…) à 180° pour avoir le texte inversé.

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C’est là que la magie opère !

Je rajoute un petit texte avec mon pseudo et on peut recommencer à copier tout ça dans toutes les cases. Vous pouvez d’ailleurs faire tout le texte d’un bloc, ce qui sera plus simple pour les copier-coller.

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Oups, le manque un « MPLC »

 

Préparation de la feuille et de la place : Je vais découper mes feuilles pour enlever les marges et je vais couper un morceau de bois à la même taille. Ayant retrouvé une chute d’une planche d’agglomérée, je vais tester aussi sur ce support, sans grand espoir, mais sait-on jamais. Ma planche principale est une planche de pin toute bête en version premier prix du magasin de bricolage du coin. La même qui me sert pour fabriquer mes caches. Mon seul regret, j’aurais aimé avoir plus fin, mais je n’ai pas trouvé et je n’ai pas les outils pour la diviser en deux.

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Découpe des feuilles à la bonne taille… 

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… tout comme la planche de bois

 

Ponçage des surfaces : C’est une étape rapide, mais importante. Pour que l’encre accroche bien le bois, il faut poncer le bois. J’ai utilisé un grain fin de façon à avoir une surface douce.

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Frotte, frotte, frotte !

 

Application du « vernis colle » et mise en place de l’image : Ici, nous allons appliquer une couche de vernis-colle sur le bois puis sur la feuille en couche régulière. Ne faites pas comme moi, pour la première feuille : commencer par le bois pour finir par la feuille, car le vernis colle rend la feuille de papier très fragile et du coup j’ai fait un joli trou en repositionnant ma feuille de transfert.

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Ce qu’il ne faut pas faire : commencer par la feuille :p

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Oups, j’ai fait un trou :s

On lisse bien pour enlever les bulles d’air afin que toute la feuille soit bien en contact avec le bois. Puis on va géocacher ou se coucher, car on va laisser en contact les deux supports pendant quelques heures (une nuit par exemple). Pour ma première face, j’ai laissé environ 6 heures sans mettre de poids et j’ai mis 12 h avec un gros livre pour la seconde face. Sans surprise, la seconde face est plus belle.

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Du coup, je recommence… 

 

Révélation de l’image : C’est là que la magie opère, mais c’est aussi là l’étape délicate de l’opération. On verse de l’eau sur le papier et à l’aide d’une brosse à dents et des doigts on va frotter doucement la surface pour enlever le papier. Et là, miracle ! L’encre reste en place. Quand je dis que c’est l’étape délicate, c’est vraiment le cas, car si vous frottez trop, la couleur va partir, et si vous ne frottez pas assez, il va rester un voile de papier qui rend la surface blanche. Il faut donc doser en testant sur des petites surfaces.

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Ça, c’est la classe !

Après séchage, le blanc du papier devrait ressortir un peu. Ceci devrait disparaître avec le vernis. Pour ma part j’ai fait un test sur un coin de la planche et le résultat est superbe !

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La seconde face, encore plus nette 🙂

 

Découpe de la planche de bois : J’ai commencé par mettre une première couche de vernis  extérieur des deux côtés pour protéger mes images puis je coupe des carrés… et c’est là que je me dis que la scie à ruban aurait été bien plus pratique. Un prochain achat peut-être.

Finitions : Une fois que j’ai mes carrés, je peux poncer au papier de verre les tranches pour avoir quelque chose de net et d’agréable au toucher.

Il ne reste qu’à remettre une couche de vernis pour protéger l’ensemble de l’humidité et voilà ! Le vernis extérieur ne semble pas indispensable pour protéger l’image. En effet le vernis colle, semble efficace contre l’eau. Par contre j’ai souhaité tout de même protéger le reste du bois de l’humidité, d’où un vernis extérieur en plus.

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Oui, c’est la même photo qu’au début, mais je suis partisan du moindre effort 😉

 

Modifications/Améliorations : 

  • Peut être aurais-je eu un effet plus sympa en faisant un découpe a raz des différentes images : le contraste image/bois aurait était plus marqué. Par contre il aurait fallu faire plus de découpes et surtout frotter le papier sur chaque fragment avec le risque d’arrachage ou qu’il ne roule sur lui même.
  • Il semblerait que l’utilisation d’une impression laser avec du gel médium donne de meilleurs résultats. Peut-être que j’essayerai une prochaine fois.
  • L’impression sur du contre-plaqué ne fonctionne pas vraiment. Le problème c’est que l’encre ne tient pas bien. Donc soit on garde un peu la trame blanchâtre du papier soit on arrache en enlevant trop de papier.
  • Je pense que c’est une bonne technique à utiliser pour mettre une image sur une cache sur on ne veut/pas peindre le bois. De plus, c’est relativement rapide dans ce cas. J’essayerai à l’occasion avec une grosse image sur une de mes prochaines caches.

 

Conclusion : C’est une technique sympa à utiliser et qui donne des résultats plutôt probants. Je me suis bien amusé avec. Le moment de la révélation de l’image sur le bois est vraiment magique. Bien sûr je n’ai rien inventé et vous trouverez de très nombreuses ressources sur Internet et en particulier sur Youtube. J’aime notamment beaucoup la démarche de Fix This Build That qui teste différentes méthodes (mais uniquement avec des impressions lasers).

Bon, j’avoue que la solution la plus rapide pour fabriquer ses propres signatures reste quand même une méthode dont je vous reparlerai très bientôt et qui donne ce genre de résultat 🙂

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À bientôt dans un prochain article !

 

3 réponses sur « Le transfert d’image sur bois pour fabriquer quelques objets « signature » »

C’est une très bonne idée également. J’adore trouver ce genre d’objet dans les caches 🙂 Mais j’ai toujours un doute sur ce que je peux faire avec les signatures que je trouve : Faut-il les laisser en place dans la cache ou puis-je faire un échange ? Bon j’avoue, j’ai déjà fait quelques échanges :p

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