Ma réponse au podcast « Community Manager »

by Fabien
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Une fois n’est pas coutume, je vais vous proposer un petit article qui ne sera pas aujourd’hui à destination exclusive de la « communauté » des géocacheurs, mais qui sera une réaction à un podcast que j’adore et qui sait se faire beaucoup trop rare, à savoir ‘Community Manager ». Si vous ne connaissez pas, je vous encourage vivement à écouter l’épisode sur les géocacheurs, mais globalement n’importe quel autre (voire tous les) épisode(s) devrait vous amuser. Attention, c’est parfois un peu déroutant. Évidemment, vous ne comprendrez vraiment l’article que si vous avez écouté l’épisode de Community Manager.

 

Un épisode de ce podcast est ainsi dédié aux géocacheurs et s’intitule « Geo Catcher, Des Tic Tac dans l’espace ». Vous pourrez l’écouter en suivant le lien précédent ou en allant dans votre « application de podcast préférée ». En voyant la parution de l’épisode dans mon fil de podcast, j’étais ravi, curieux et inquiet…. Oui, tout cela en même temps. Car, ce podcast s’intéresse en général aux communautés « un peu étranges ». Bon je corrige : souvent très étranges. Je vous laisserai aller voir la liste sur le site, il y a du lourd. Mais l’introduction commence par parler « d’un thème assez léger »… Ouf ! On ne nous prend donc pas (trop) pour des névrosés.

L’écoute m’a fait sourire, comme d’habitude, car on retrouve l’humour de Guillaume Natas et de Vincent Malone, qui utilisent un mode de discussion alliant deux plans parallèles, dont un « off ». L’ensemble donne une narration très intéressante où l’auditeur peut avoir l’impression d’être en même temps auditeur et dans les coulisses de l’émission. Le tout permet de créer une sorte de connivence avec les podcasteurs. Voilà pour la forme. Mais pour le fond évidemment on retrouve beaucoup d’imprécisions et d’erreurs que tous les géocacheurs auront forcément remarquées. Je vous donc me permettre de donner quelques précisions sur les points qui m’ont fait tiquer…. tac.

Je vais sortir des phrases de leur contexte et il ne faut évidemment pas faire ça, c’est très très mal ;p. Allez donc écouter l’épisode pour avoir ce fameux contexte. J’ai repris les idées relativement dans l’ordre chronologique sauf pour un ou deux points que j’ai fusionnés. Évidemment, il ne faut pas prendre tous les propos des deux animateurs au premier degré, ce qu’évidemment j’ai fait. Forcement, sinon ce n’est pas drôle. Pour ceux qui m’en feraient la remarque, je n’ai pas relevé l’intégralité des approximations, l’article est déjà assez long comme ça :p

 

Les Géo CaTcheurs !

Ah la la, le géocaTching….  Chers amis moldus, nous sommes des géocaCHeurs qui pratiquons le géocaCHhing sans « T », sauf éventuellement chaud dans une thermos en hiver. Alors effectivement, il serait logique de prononcer « géocaTching » vu que le mot pourrait être dérivé de « to catch » en bon breton de l’ouest de la Manche, mais en fait…. il dérive de « cacher » en bon breton de l’est de la Manche.

Car oui, étonnamment, bien que l’activité soit née aux États-Unis, son nom est un peu francophone. A l’origine, le jeu à été appelé GPS Stash Hunt, mais le mot « Stash » qui veut dire « butin » en français aurait pu avoir une connotation négative. C’est ainsi que le nom est devenu « Geocaching » avec une prononciation à la française et fut proposé par Matt Stum, avant la « reprise » de l’activité par Groundspeak.

Donc la première idée était la bonne et il n’y a pas de différence de prononciation en anglais. D’ailleurs les quelques extraits audio utilisent bien la prononciation « géocache » et « géocaching ». Et, petite particularité francophone toutefois, on a tendance à mettre un accent sur Géocaching alors que normalement il n’y en pas.

Voilà ce qu’est le GeocaTching… ça va faire mal…

 

C’est un bon plan pour faire labourer son terrain !

Hé bien malheureusement ou heureusement non. Les règles modernes interdisent d’enterrer une géocache sauf à quelques exceptions (ou contournement des règles). Mais en tout cas, il ne faudra jamais creuser pour trouver une cache.

Do not bury geocaches, either partially or completely. You must not create a hole in the ground to place or find a geocache.

Les géocacheurs et le géocaching sont généralement très respectueux de l’environnement, même s’il n’y a pas spécialement une étiquette « écologie » sur ce jeu. Tout d’abord les géocacheurs sont souvent des amoureux de balades, de nature, de découverte de nouveaux lieux, et plus que tout, la nature est leur terrain de jeu. J’ajouterai que je pense que globalement les géocacheurs ont cela de commun que c’est une communauté très « positive », car axé autour d’une activité commune basée sur le jeu et qui plus est un jeu sans aucun enjeu.

D’ailleurs les règles du géocaching sont toutes sous-tendues par la notion de respect de la nature. Donc effectivement on ne creuse pas de trou, on n’accroche rien aux arbres en les perçant, on ne pose pas de caches dans des zones sensibles que ce soit pour la flore ou la faune, on désactive certaines géocaches saisonnièrement pour, par exemple, protéger l’hibernation des chauves-souris. Individuellement, je connais beaucoup de géocacheurs qui se promènent avec leur sac poubelle et ramassent les déchets qu’ils trouvent dans la nature. D’ailleurs cette année, cette initiative est « récompensée » par une géocache virtuelle en échange d’une preuve du ramassage.

Enfin, les géocacheurs s’organisent également pour effectuer des rassemblements en faveur de la nature que l’on appelle des CITO (Cache In, Trash Out) visant à nettoyer certaines zones, à replanter des arbres, à fabriquer des nichoirs ou autres.

Des géocacheurs recherchant une cache.

 

Tu crois qu’il en ont mis « un » sur le truc qui a été sur Mars ?

Oui ! Il en ont mis un ! C’est l’événement du moment dans le milieu du géocaching ! Ce n’est pas une cache, mais un trackable. Comme Guillaume Natas explique bien ce qu’est un trackable je ne vais pas insister. C’est un des rares trackables que les géocacheurs vont pouvoir découvrir sans devoir aller sur le terrain…heureusement d’ailleurs, mais le code ne leur sera toutefois pas donné sans quelques recherches.

Les animateurs du podcast nous parlent également de la cache présente sur l’ISS. Elle y est effectivement encore. Posée en 2008 (bien que publiée en 2010) elle ne fut trouvée qu’une seule fois par AstroRM. Le STF (Second To Find) reste à faire ! Bon courage 😉

Le Rover martien. Source: geocaching.com

 

Au début il fallait imprimer une feuille. En fait maintenant le GPS a quasiment disparu de l’équation.

Là je n’ai pas repris les propos exacts, vous m’en excuserez. Guillaume nous présente sa vision des prémices du Géocaching et on peut dire que c’est un début digne d’un roman de Balzac ! D’ailleurs au début du géocaching, on cherchait les caches la nuit à la lampe à huile en se servant de carte tracée à la main sur du vélin. Mais le principal problème était d’éviter les attaques de loups qui rodaient en meute. En fait je serai curieux de le savoir comment Guillaume Natas se représente un GPS.

Les débuts du Géocaching ! Des petlings, du sang et des cartes sur parchemin !

 

En fait, qui dit coordonnées GPS, dit GPS. Le GPS grâce à sa petite mémoire très très balèze peut retenir des points que l’on enregistre dans sa mémoire. Et comme c’est quand même son boulot, il peut aussi enregistrer et afficher des cartes. Et, encore plus fort, il peut combiner les deux ! Évidemment j’imagine que les débuts des GPS grand public ont peut être été un peu aride niveau ergonomie, mais j’ai eu il y a une quinzaine d’années un GPS Evadéo Ushuaia de chez IGN qui affichait très bien les cartes de randonnée et qui était déjà tactile. Il n’était pas vraiment idéal pour le géocaching, mais on pouvait y enregistrer des coordonnées. Et , pour le reste, le contenu ne diffère pas beaucoup de celui d’une carte sur un téléphone si ce n’est la résolution. Alors je ne dis pas qu’il n’y avait pas une époque où il ne fallait pas imprimer des feuilles, nos « pionniers » devaient le faire effectivement, mais c’était pour avoir les informations complémentaires.

Un Evadeo qui date de 2006.

 

Donc non, ce n’était pas plus compliqué avant, c’était juste plus moche. Et je ne crois pas que beaucoup de géocacheurs regrettent l’époque d’avant le smartphone.

Certes les années ont passé et la révolution du smartphone est arrivée.  Toutefois, Guillaume semble considérer que hors téléphone point de salut pour le géocacheur moderne. La réponse est… cela fait débat dans la communauté.

Si, à une époque, la possibilité de géocacher passait obligatoirement par l’achat d’un GPS (quoique j’ai connu un géocacheur ‘hardcore’ qui géocachait uniquement à l’aide d’une carte IGN), l’évolution et la popularisation des technologies mobiles font que les nouveaux géocacheurs commencent le géocaching avec des téléphones. Pour du géocaching occasionnel c’est l’outil idéal : simple, sans investissement supplémentaire pour débuter l’activité, très user friendly, il possède toutefois quelques inconvénients qui peuvent rebuter le géocacheur « avancé » dont sa batterie, malgré l’utilisation de chargeur, sa fragilité malgré celle de coques, sa pénibilité d’utilisation en zone sans réseau malgré la possibilité de charger des informations en mémoire.

L’écran GPS. La mauvaise résolution est due à la photo d’un écran.

 

Sur ce point donc, les avis des géocacheurs divergent. Un géocacheur expérimenté utilisera souvent principalement un GPS et se servira de son téléphone en complément. Toutefois certains n’utilisent que leur téléphone et ne jurent que par lui. A chacun ses préférences. Mais quoi qu’il en soit, un GPS n’est pas un objet complètement détrôné par le téléphone et finalement le GPS s’utilise dans sa façon de se guider exactement comme un téléphone.

De même le site est extrêmement utile pour le géocacheur régulier et je pense qu’il ne viendrait à personne de, par exemple, planifier une journée de Géocaching en se servant uniquement de son application.

Au début du Geocaching, il fallait tout transporter avec une brouette

 

… jusqu’à devenir une société qui est quasiment commerciale

Je dirais même plus. Elle c’est une vraie société commerciale qui s’appelle Groundspeak … mais qui se veut toutefois un peu à part. Dans les différentes interviews qu’a pu donner Bryan Roth, le cofondateur, le message qui transparait (dans le discours, mais aussi entre les lignes) est que la société se veut au service de la communauté et qu’elle n’est pas mue spécifiquement par un désir de rentabilité. Et peut être suis-je un peu « embrigadé » par mes années de pratique, mais je le pense sincère.

Parmi les signes qui me font penser cela, il y a les très nombreuses récompenses obtenues régulièrement par la société dans le classement des « Best Places to Work ». Une compagnie qui prend soin de ses salariés est toujours un bon signe quant à sa politique globale et notamment sa volonté de ne pas juste faire le plus d’argent possible.

J’ajouterais qu’une partie des employés sont des géocacheurs réguliers puisque c’est cela qui les a fait rejoindre l’entreprise et que la totalité sont géocacheurs puisqu’aller géocacher fait partie de leur travail.

Le siège de l’entreprise Groundspeak, Source: geocaching.com

 

Il y a régulièrement des opérations sponsorisées / C’est utilisé par des marques ?

En fait, ce genre d’opération est plutôt rare. Le plus fameux exemple de sponsoring pour la sortie d’un film fut pour « La planète des singes » (2001) où 14 caches furent publiées pour l’occasion. La dernière (vraie) cache existante se trouvant au Brésil est d’ailleurs devenue une cache culte. Et à ma connaissance, ce fut la seule grosse campagne de pose. Et il n’y a pas de badge si on les trouve toutes.  Il y a certainement une confusion avec les Geotours que je ne vais pas développer ici. Ceux-ci peuvent avoir une facette commerciale.

Mais finalement, il y a plutôt peu d’opérations commerciales. On peut effectivement citer l’exemple de Tortue Ninja ou des cartes Magic. Il existe parfois d’autres partenariats locaux à la portée plus limitée. Mais je ne pense pas que les géocacheurs se sentent submergés d’opérations de sponsoring. Souvent, il s’agit de partenariats gagnant-gagnant en termes de visibilité.

 

Il y a des gens qui se sont approprié quelque chose qui était complètement libre au départ

Ici Guillaume à raison quand il nuance et évoque le fait que Groundspeak a rendu les géocaches accessibles. Au départ, effectivement, les cofondateurs de Groundspeak sont allés chercher les caches et ont créé des fiches à la main pour les recenser sur leur site. Toutefois, actuellement et depuis bien longtemps, les géocacheurs viennent mettre eux-mêmes leurs géocaches sur le site et Groundspeak n’ajoute aucune cache qui ne lui ait pas proposé. Le fait d’avoir un lieu unique et organisé pour que tout le monde puisse trouver facilement les caches qu’il recherche et les proposer aux autres géocacheurs est un service que, je pense, personne n’échangerait contre le fait de devoir faire des recherches dans de multiples forums ou sites en échange de plus de « liberté ».

Groundspeak à fait un énorme travail pour rendre le Géocaching simple, mais également pour le rendre visible. Sans eux, ou une société équivalente, je pense que le géocaching serait resté un loisir de niche et surtout de geeks alors qu’il est maintenant un loisir populaire et accessible à tout le monde. Les Cistes, par exemple, sont un bon exemple de ce que pourrait être le jeu sans une société derrière.

Toutefois, il faut noter que les géocaches n’appartiennent pas à Groundspeak et le propriétaire de la cache peut très bien la proposer sur d’autres supports. D’ailleurs, il existe d’autres sites qui permettent de faire du géocaching. On trouve par exemple OpenCaching.com, qui est l’alternative la plus connue, bien que peu utilisée, et d’autres sites encore moins connus et souvent plus pointus, par exemple Extremcachin.com qui est spécialisé dans les T5 (caches extrêmes) allemandes. Le géocacheur peut donc soumettre sa cache sur un de ces sites ou tous s’il le souhaite.

 

Ah ! La fameuse boite de Tic Tac !

Voilà une vision certainement très parisienne du Géocaching. Et pour ne pas me fâcher avec mes amis géocacheurs parisiens, j’ajouterai une que c’est une vision d’un débutant. Mais elle est toutefois très intéressante et pas vraiment erronée. Car oui, en ville, c’est certainement ce que vous allez trouver. Ça et des boites de médicaments. Spécifiquement d’Aspirine, je ne pense pas vue les faibles ventes françaises d’Aspirine, mais de ses équivalents plus en vogue, certainement.

Des fois, effectivement, ça ressemble à ça. C’est une boite de pellicule photo.

Cela me permettra d’aborder un second point, celui-ci qui fait penser à notre parisien que c’est beaucoup plus facile de cacher une géocache dans Paris que partout ailleurs dès que l’on dépasse le périphérique, car c’est bien connu que là ne roulent que des moissonneuses batteuses. Oui, je pousse un peu, je sais :p

Heureusement pour le reste de la France, car oui, il y a un reste de la France, il existe de magnifiques coins, avec plein de place pour cacher de belles et grosses géocaches, le tout à l’abri des méchantes moissonneuses batteuses… par exemple en forêt, où l’on en croise finalement assez peu (ça passe mal entre les arbres et il y a plus simple pour faire une terrine de lapin). J’aimerais te dire à toi géocacheur parisien pour qui le géocaching est constitué de boites de Tic Tac, que le monde recèle de très belles caches électroniques, avec des mises en scène incroyables, dans des lieux hors normes, avec des mécanismes démoniaques, faisant preuve d’une inventivité débridée. Bref, un monde sans boite de Tic Tac ni tubes de médicaments. Mais oui, il y a en aussi.  Je vous propose quelques liens pour voir un peu ce que l’on peut faire quand on a de la place. Par exemple ici, ici, ici ou là ! Alors oui, je sais, Guillaume module ses propos et nous parle de tout cela aussi.

Mais des fois, ça ressemble à ça. C’est un coffret électrique avec des animations et de la musique.

 

Le mec qui s’occupe de sa cache, il va valider le fait que tu as bien logué sur cette cache.

Oui et non. Certains s’amusent à le faire effectivement. D’autres ne vérifient jamais et ce n’est pas nécessaire, cela ne fait pas partie de son « travail ». D’une part le jeu est basé sur la confiance, d’autre part ce n’est pas une compétition et il n’y a rien à gagner. Donc finalement le géocacheur qui tricherait ne tricherait que contre lui-même et ses stats n’auraient aucune valeur à ses propres yeux. Si ça lui convient, tant pis pour lui.

J’ajouterais que toutefois, un owner peut supprimer un log qui ne serait pas validé sur le logbook. Et je l’ai dit plus haut, certains y veillent. Ce qui est sûr c’est qu’un géocacheur qui s’amuserait à valider des caches qu’il n’a pas faites serait rapidement étiqueté « tricheur » par la communauté. On le pardonne assez facilement au joueur débutant, mais moins pour le géocacheur expérimenté.

Bon courage pour la vérification !

 

First to Log !

First to Find ! ;). Officiellement, et pour ne pas encourager l’esprit de compétition dans le jeu, le FTF n’existe pas. Mais dans la réalité, bien sûr que si. Certains géocacheurs adorent « faire des FTF », c’est-à-dire être les premiers à loguer une cache. Il en résulte une petite course bon enfant pour être le premier à trouver une cache fraichement posée. Donc effectivement, comme le suppose Guillaume Natas, il y a parfois un peu de compétition amicale entre les géocacheurs les plus actifs, sachant que généralement ces géocacheurs se connaissent bien, ce qui renforce justement cet esprit de compétition.

Et même sans courir après, il y a toujours une petite « excitation » supplémentaire quand on sait que l’on peut potentiellement faire un FTF ainsi qu’un petit sentiment de victoire quand on ouvre une boite possédant un logbook vide.

 

Il faut que ce soit accessible dans la rue

Oui et non. Il faut que ce soit accessible sans l’aide d’un tiers et la majorité du temps (de mémoire, j’ai eu un coup de flémingite aiguë d’aller rechercher dans les guidelines (règles)).  Donc effectivement l’immense majorité des caches sont placées à l’extérieur, mais il y en a parfois dans des bâtiments. J’ai eu la chance d’en faire une dans la British Library à Londres, dans l’ancienne salle des coffres d’une banque aux Pays-Bas, dans une piscine où il faut plonger pour trouver une partie des infos, tout en haut d’un Beffroy, dans l’hôtel de ville de Hambourg, dans un garage, etc. On en trouve aussi dans des musées, des bibliothèques, des commerces, des aéroports, des zoos, etc..

Mais ce sont finalement des exceptions.

Une cache pas du tout dans la rue

 

Tout le monde est bénévole, mais il y a de l’argent qui circule

C’est évidemment une petite pointe de Vincent Malone, et Guillaume va nuancer.

En fait le « tout le monde est bénévole », ce sont les joueurs qui posent les caches (les owners) et les joueurs qui gèrent la publication des caches et qui servent d’arbitre et de référent (les reviewers). Par contre, Groundspeak, c’est 80 employés en 2015 (je n’ai pas trouvé de chiffres plus récents) et des serveurs informatiques.

Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais l’argent sert à payer le développement du jeu qui évolue régulièrement avec de nouvelles fonctionnalités ajoutées de temps à autre. C’est également la mise en place d’animations pour agrémenter le jeu et challenger les géocacheurs. C’est aussi le travail de lien entre les géocacheurs et les différentes strates de Groundspeak. C’est un travail de promotion pour attirer de nouveaux géocacheurs et garder le jeu vivant. Etc., etc.

Un géocacheur occasionnel n’a pas besoin de payer. Les géocaches qui lui sont proposées et les options dont il dispose lui suffiront certainement très largement. Ce sont des caches simples, en quantité suffisante, et accessibles facilement sur son téléphone. Il faut noter qu’une partie des caches non accessibles aux géocacheurs non « Premium » sont justement bloquées par les autres joueurs « Premium » qui veulent limiter la visibilité et donc l’accès de leurs caches aux géocacheurs qu’ils considèrent comme débutants.

Un géocacheur avancé considèrera généralement que 25€/an pour pouvoir pratiquer régulièrement son activité est une somme très raisonnable (s’il n’est pas de trop mauvaise foi). Cela fait environ 0.5€/semaine pour une famille. Il y a des loisirs plus chers.

Le géocacheur intermédiaire se posera toutefois certainement la question. Vous pouvez aller jeter un oeil sur un ancien article intitulé : Le Géocaching c’est gratuit ! Le Géocaching c’est gratuit ?

En fait signal est même obligé de s’abriter tellement il y a d’argent au HQ

 

Ce n’est pas une communauté !

Guillaume, tout au long du podcast, aura décrit une « communauté ». D’ailleurs, il indique : « C’est une communauté très bienveillante et qui s’articule complètement autour du plaisir de jouer et du plaisir qu’auront les autres à jouer après toi. Et tu fais partie de cette grande histoire-là qui se passe au nez et à la barbe du reste du monde. »

Mais Vincent Mallone considère que les géocacheurs ne sont pas une communauté. Évidemment, il s’agit de créer le débat. Je suis content que l’on finisse par cela, car c’est pour moi le point le plus important : nous sommes une communauté !

Nous sommes une communauté que tout distingue. Nous sommes de tous les âges, nous sommes de toutes les conditions sociales, nous sommes de toutes les opinions religieuses ou politiques, nous sommes de tous les milieux, nous sommes de tous les pays, mais nous sommes tous des personnes qui aimons jouer, comme le dit si bien Guillaume. Et c’est peut-être pour cela que la communauté est particulièrement bienveillante.

Nous sommes une communauté où nous trouvons du plaisir à faire plaisir aux autres membres de la communauté. Que ce soient en posant les plus belles caches possibles, les plus intéressantes, en écrivant des logs agréables, en faisant du reviewing pour certains, en organisant des évents pour d’autres, en nous entraidant pour trouver des caches, en organisant des sorties en communs, en faisant des initiations, en partageant notre loisir. Tout cela de façon gratuite et désintéressée. Juste pour faire vivre le jeu. Tout cela fait de nous une communauté.

Quand on croise un géocacheur de la rue, on va évidemment coopérer, on va bien sûr parler de géocaching, on va parfois continuer la journée ensemble.

« Si je faisais une réunion de geocaTcheur je donnerais une coordonnée GPS et je dirais voilà où on se retrouve. / Je ne pense pas qu’ils fassent ça. » Bien sûr que si ! Ça s’appelle un évent ! C’était très commun à l’ère « avant Covid ». Cela permet de se rencontrer, d’échanger et d’apprendre à se connaitre. Quel plaisir de rencontrer quelqu’un dont on a apprécié la cache ou le log.

Nous avons également un vocabulaire commun. D’ailleurs, il est parfois si cryptique qu’il existe des glossaires pour que les débutants en apprennent les codes. BYOP, DNF, TB, MPLC, PF, Geowwod, Geocoin, PZ, Code GC, etc, etc… Si vous voulez en découvrir une version pas sérieuse, vous pouvez aller par ici.

Nous avons également des signes de ralliement et clairement même sans cela, nous nous reconnaissons dans la rue ou sur les chemins forestiers.

Nous avons également des forums et des pages Facebook (et autres). Plein ! Par région ou par sujet. La communauté est d’ailleurs très active en ligne pour partager les balades, les anecdotes, les conseils, les questions.

Les géocacheurs les plus actifs d’un secteur (voire secteur large a très large) se connaissent souvent et vont parfois géocacher ensemble. Car si le géocaching peut se pratiquer en solo, finalement c’est dans le partage qu’il prend toute sa saveur. Donc oui, nous sommes une communauté !

Un évent à Seattle. Source: geocaching.com

 

Je conclurais par un grand merci à Guillaume Natas et Vincent Mallone pour leur très bon podcast si différent de tout ce qui peut se faire et évidemment un grand merci d’avoir consacré un épisode à notre loisir. Je me suis permis de chipoter un peu sur certaines notions ou certaines phrases que j’ai parfois un peu sorties de leur contexte ou pour lesquelles j’ai volontairement fait fi de leur caractère de « pique ».

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